Ecole des mines d'Albi plaquette terreal
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Jean-Pierre Solè
L’avantage de la terre cuite, c’est qu’elle vieillit très bien. La façade de l’école n’a pour ainsi dire pas bougé.
Jean-Pierre Solé, chargé du patrimoine bâti du campus

2022
Ecole des mines d'Albi plaquette terreal
1995
Ecole des mines d'Albi plaquette terreal

Zoom sur l'école des Mines d'Albi

Bientôt 30 ans et pas une ride !

Omniprésente en façade de l’école, des résidences étudiantes, du restaurant, du gymnase… la terre cuite offre au campus de l’École des Mines d’Albi une architecture moderne, sans trahir l’esprit de la petite ville rose. Focus sur ce choix qui a fait ses preuves dans le temps avec Jean-Pierre Solé, chargé du patrimoine bâti du campus.

Habiller les façades de terre cuite a-t-il été le bon choix selon vous ?

L’avantage de la terre cuite, c’est qu’elle vieillit très bien. La façade de l’école n’a pour ainsi dire pas bougé. D’ailleurs tous les visiteurs me disent : “Franchement, on ne dirait pas que le campus a près de trente ans !” L’école aurait probablement beaucoup plus souffert des affres du temps si les bâtiments avaient été en enduit. Les pignons en béton brut ont d’ailleurs moins bien vieilli. La terre cuite est clairement un choix très intéressant dans la durée. Pour finir de s’en convaincre, il suffit de regarder les résidences étudiantes bâties en enfilade sur le campus : aucune différence d’aspect visuel entre les quatre premières, construites à l’origine du campus, et la cinquième qui a vu le jour en 2016 !

Côté entretien, la terre cuite tire-t-elle aussi son épingle du jeu?

Oui, la terre cuite s’entretient très bien, beaucoup plus facilement qu’un enduit. Les seules dégradations de parements terre cuite que nous avons constatées proviennent de défauts des protections contre la pluie, de malfaçons au niveau des couvertines et des acrotères. En aucun cas de la vêture ou d’une mauvaise pose. Si le traitement des ruissellements avait été bien géré, nous n’aurions pas eu besoin d’intervenir. Les façades terre cuite n’ont finalement nécessité que quelques nettoyages très localisés. L'avantage ? Un coup de karcher et c’est propre !

Pouvoir agir de manière localisée, est-ce un atout de taille ?

C’est certain ! Sur le mur de la chaufferie du restaurant, victime d’une infiltration, nous n’avons remplacé qu’une dizaine de mètres carrés de parement. Sur une façade enduite, il aurait fallu reprendre l’intégralité du pignon.

Le conseil de l’expert :

J’insiste sur le fait qu’il faut être vigilant lors de la mise en place des protections des têtes de mur afin d’éviter les problèmes de ruissellement. Il faut empêcher que des gouttes de pluies ne viennent s’écouler sur la façade car le phénomène répété provoque à terme des salissures. Traiter la jonction des couvertines métalliques avec soin est impératif : le recouvrement doit être parfaitement géré.

Les 5 points forts de la terre cuite selon Jean-Pierre Solé :

  1. Elle requiert peu ou pas d’entretien

  2. Elle se nettoie facilement / pas de ravalement/ un nettoyage au Karcher suffit

  3. Elle vieillit bien / pérennité esthétique/ durabilité technique

  4. Elle permet des reprises locales, a contrario des enduits

  5. Elle s’adapte parfaitement à une isolation par l’extérieur

 

Apprenez-en plus sur la façade pérenne en terre cuite 

Bureaux Naonys Terreal
“La terre cuite apporte une âme au bâtiment qu’elle habille et se bonifie en vieillissant. Je crois que travailler avec des matériaux durables est une forme d’honnêteté. J’ai besoin que mon métier ait du sens et ne pas construire du jetable est une absolue nécessité.”
Jean-François Mauras, Topos architecture

Les Vernelles -TERREAL
“Par sa nature même, la terre cuite impose une notion de qualité et de solidité. Sa pérennité est très intéressante : c’est un produit rassurant qui ne nécessite pas d'entretien.”
Pascal Desplanques, Atelier Bettinger Desplanques

Rénovation atelier 116
“J’aime les façades terre cuite car même non ravalées pendant 50 ou 60 ans, elles ont toujours une certaine tenue, et même une âme procurée par la patine du temps.”
Denis Daversin, Ateliers 116

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